1) Le génocide des juifs ou l'apogée d'une politique raciste


a) Le nazisme, addition d’un racisme historique et « scientifique »

 

La haine des juifs, ou l’antisémitisme, n’est pas l’invention d’un seul homme ou d’un seul peuple, comme on pourrait le croire, mais bien le fruit d’un conflit religieux entre chrétiens et juifs. Accusés de crimes contre les chrétiens, les juifs furent, dès  le Moyen Age, montrés du doigt, rendus responsables des épidémies, persécutés et expulsés. Plus tard, au XIXe siècle, la tristement célèbre affaire Dreyfus dénote l’ampleur de l'antisémitisme en France. Un capitaine de l'armée française, Alfred Dreyfus, est accusé d'espionnage ; bien qu’en réalité innocent, Dreyfus est juif et de ce fait, rendu coupable. L'armée refusera pendant des années de reconnaître son innocence, allant jusqu'à faire relâcher le véritable coupable et jusqu'à fabriquer de fausses preuves contre l’accusé, qui sera finalement innocenté au début du XXe siècle.

Pour façonner sa politique et ses idées racistes, Adolf Hitler (1), chef du parti nazi en Allemagne depuis 1921, va s’appuyer sur cet antisémitisme inscrit dans l’Histoire et les mœurs. Il y ajoute des théories fumeuses, présentées comme scientifiques, qui prouveraient la supériorité de la « race aryenne » sur la « race juive », plaçant le peuple allemand au dessus de tout. Il s'appuie sur les écrits racistes du Comte de Gobineau, auteur français du XIXe siècle pour justifier sa pensée raciste : de fait, celui-ci distinguait trois races humaines - noire, jaune et blanche – inégales et déséquilibrées, et assurait dans son Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855) que « toute civilisation découle de la race blanche ».


Comte de Gobineau, Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855)


(1) Biographie d’Adolf Hitler (commentaire)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Adolf Hitler (1889-1945)

Caporal durant la guerre de 1914-1918, Adolf Hitler devient en 1921 le chef du Parti ouvrier allemand national-socialiste, le Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterparti, abrégé en « nazi ». Après le coup d’état manqué de Munich, en 1923, Hitler passe neuf mois en prison, et y dicte à R. Hess des fragments d’écrits qui deviendront Mein Kampf (« Mon combat »), exposé des théories du nazisme qu’il met en application après 1933 : il y énonce la suprématie de la « race aryenne », la nécessité de l’extermination des juifs et de la création d’un espace vital pour le peuple allemand dont le destin serait de dominer l’Europe. Servi par la crise économique de 1929 et par la division des partis de gauche, le parti nazi devient prépondérant, et le président Hindenburg appelle Hitler à la chancellerie en janvier 1933. Par la violence et la ruse, celui-ci assure sa dictature, et par le plébiscite de 1934, se proclame Führer, ou « guide », de l’Etat allemand. En se lançant dans la conquête de l’ « espace vital » de l’Allemagne, il déclenche la Seconde Guerre Mondiale. Vaincu militairement et touché physiquement par un attentat en juillet 1944, Hitler perd à la fin de la guerre tous sens des réalités. Le 30 avril 1945, dans un Berlin assiégé par les Alliés, il se suicide dans son bunker.