II Un démenti du racisme par la science


De l’expérience de J.H.Griffin à l’Allemagne nazie et l’Apartheid en Afrique du Sud, la question du racisme interroge partout la notion de « races humaines », longtemps prétexte à débat. Il faut renoncer à l’idée simple, complètement fausse, selon laquelle la diversité des humains se répartirait comme celle des chiens ou des vaches domestiques, que l’on a sélectionné pour faire des races dites pures, en écartant, pendant des siècles, tous les individus qui n’étaient pas conformes au type désiré. Chacun sait, d’ailleurs, qu’il suffit du minimum de croisement libre pour produire, dans n’importe quelle espèce domestique, des « bâtards » totalement inclassable dans la nomenclature des variétés des éleveurs. Les races animales sont le fruit artificiel et fragile du choix méticuleux des hommes, pendant des siècles, si bien que la moindre interruption de cette sélection en chamboule le résultat, donnant naissance à ces bâtards. Les populations humaines, au sein desquelles les gens se marient librement et sans assortir leurs caractères physiques et génétiques, sont loin de ce type de fonctionnement. Le terme de « races » chez les humains n’est aujourd’hui qu’une façon simpliste et imprécise de désigner des populations chevauchantes dont l’incroyable diversité ne se prête à aucune classification scientifique. Nous verrons d’abord que classer des êtres humains en « races » étanches constitue un casse-tête sans solution, auquel se sont heurtés les scientifiques de toutes époques. Ensuite, nous étudierons l’origine unique et commune à tous les êtres humains, pour enfin toucher du doigt notre infinie diversité, et comprendre que s’il existe des « races humaines », alors il y en a 6 milliards.

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